Flash back

Il faisait lourd cette nuit là, Ewen avait eut toutes les peines du monde pour trouver le sommeil dans des conditions pareilles. D'autant plus qu'il avait sentit que quelque chose tourmentait son père bien que ce dernier ne lui disait rien. Finalement, vers minuit trente, le jeune homme aux yeux de chat arriva à partir pour le "pays des rêves". Il ne se doutait pas qu'en coulisse était en train de s'organiser un plan machiavélique à son égard.
On savait que l'argent était capable de corrompre les coeurs les plus pures mais de la à commettre l'irréparable...

Tandis que le jeune garçon de 17 ans dormait enfin profondément, un homme monta et rejoignit la chambre de ce dernier. Ewen ne remarqua rien, n'entendit rien. L'homme richement vêtu appliqua un tissu imbibé de produit permettant d'endormir momentanément les gens qui le respirait...du chloroforme.
Là, il était certain que le pauvre jeune homme ne pourrait pas se réveiller et cela laissait donc le champ libre à l'homme pour pouvoir faire ce qu'il voulait. Le visage de cet homme était grave, et aucune hésitation ne pouvait se lire dessus. Là, il porta son fils jusqu'au grenier familiale puis le déposa par terre. Il était tel une poupée de chiffon, complètement moue et sans réaction à cause du produit.
L'homme n'était pas n'importe qui, c'était le père du jeune homme. Mais que comptait-il faire avec son enfant? Tous les scénarios étaient possibles mais c'est sans doute l'un des pires qui se déroula dans cette pièce sombre. Le père d'Ewen se mit à psalmodier des litanies incompréhensibles. Il était en train d'invoquer une entité quelconque pour pouvoir sauver ses affaires qui étaient en train de couler à pique.

Voyant que rien ne se passait, le père d'Ewen entreprit de forcer un peu le destin. Il imbiba de nouveau le tissu de coton avec le produit anesthésiant puis le plaqua contre le nez et la bouche de son enfant avant que le type ne lui plonge ses doigts dans son oeil afin d'extirper celui-ci, croyant que cette offrande motiverait le démon appelé à se montrer.
Le sang se répandait sur le visage du jeune homme complètement inconscient.

"Allez! Montre-toi démon! Je t'en supplie, je t'en conjure! Viens à moi!"

Hurla t-il presque. Puis il jeta l'oeil devant lui quant soudain, l'atmosphère de la pièce changea. L'air semblait à la fois chaud et froid, les couleurs avaient changé elles aussi! Et puis c'est à ce moment là qu'il apparut...

"Te...te voilà enfin!"

Balbutia le père d'Ewen. L'homme d'affaire était à la fois horrifié et excité par la situation. Il était convaincu qu'en passant un pacte avec les forces des ténèbres, sa fortune lui sera entièrement restituée.

C’était durant une nuit d’été, obscure et calme, comme je les aime. J’étais dans le Southern Districts, où ce trouvait mon habitation, habitation dans laquelle je vivais depuis plusieurs centaine d’années maintenant. Quand j’y repense cette nuit était vraiment calme… trop calme je dirais, le bruit de la brise légère ne parvenait même pas à mes oreilles. La seule chose qui avait eu l’importunance de briser ce silence fût une psalmodie de chants qui résonnaient dans ma tête. Il était tard et la lune était haute, pourtant cette invocation malsaine semblait m’appeler... m’attirer. Je me recroquevillai sur moi-même, posant mes mains sur mes oreilles, mais rien ne cessait et mes iris prirent une teinte rosée tendis que mes pupilles s’allongèrent de façon prédatrice, révélant le démon, ou si puis-je dire, la peste, qui c’était immiscée en moi. Un pentagramme se dessina alors sous mes pieds, il arborait la même couleur envoutante que mes yeux :

« - Allez! Montre-toi démon! Je t'en supplie, je t'en conjure! Viens à moi! Déclara la voix de mon invocateur. »

L’odeur rouillée du sang emplis mes narines, me faisant saliver sans que je le veuille, tandis que je répondais instinctivement à l’appelle. Je me retrouvai subitement dans ma forme démoniaque, face à un homme quelque peu bourru, les mains souillées par le sang… Sang dont l’odeur était tout simplement exquise :

« - Te...te voilà enfin! S’exclama-t-il tout en bafouillant. »

L’homme me sembla impressionné, voir plutôt apeuré, mais une lueur malsaine brillait dans ses yeux, l’avarice ce lisait parfaitement sur les traits de son visage. Je parcourus la salle du regard d’un œil mauvais. Je m’attardai alors sur le jeune enfant qui gisait sur le sol, le visage ensanglanté… C’était de lui que provenait l’odeur entêtante. A en juger par la scène, cette homme n’avait pas hésité à mutiler le jeune pour m’attirer, cette cruauté m’en donné des nausées. Bien que moi-même j’ai était humain un jour, jamais je ne comprendrais comment cette folie pouvait s’emparée de l’esprit des hommes jusqu’au point de les obliger à commettre les pires infamies. Je me retournai alors vers cet homme à l’âme misérable, le prenant de haut :

« - Que veux-tu… ? Déclarais-je d’une voix froide et hautaine.

Il commença à lui formuler avec quelques difficultés ce qu’il désirait, mais plus son discours tiré en longueur plus duquel il prit d’assurance face à moi. Comme je l’avais deviné, l’avarice s’était emparée de lui au point qu’il commette l’irréparable. Un long rictus moqueur étira mes lèvres dans un sourire, chose que je n’avais pas faite depuis bien longtemps :

« - J’exaucerais ce que tu désires, je pourrais aisément te redonner fortune, mais pour cela il y a un prix à payer… ton âme. Expliquais-je, voulant l’effrayer, lui prouver que le chemin des ténèbres n’est pas ce qu’il y a de mieux. »

L’homme fût ébranlé par un puissant frisson, avait-il peur ? Sûrement, tout le monde craint de perdre son âme avant l’heure. Cependant, une nouvelle résolution pris place dans ses yeux qui devinrent vicieux, cet homme osait affronter un démon du regard, proposant l’une des choses les plus absurdes que j’avais était doué d’entendre. Il voulait me vendre l’âme de son fils. La brume rose qui flottait dans mes yeux redoubla d’intensité, mes traits se crispant sous la colère. Quel genre de parent ferraient-ils subir cela à leur enfant ! Ce personnage était tout simplement immonde, il me dégoutait au plus haut point… C’était encore l’un de ces traîtres, qui brisait le cœur de leur proche pour servir leur propre intérêt. Je ne souhaitais qu’une seule chose, que cet enfant ne finisse point comme moi, devoir supporter la douleur cuisante d’une cicatrice que nous avait infligée la traitrise était quelque chose de trop dur à porter pour ses jeunes épaules. Je pris alors une décision qui me surprit moi-même :

« - J’accepte … Crachais-je avec répugnance à l’homme. »

L’âme du jeune ne m’intéressait point, ni même l’âme de ce personnage abjecte, c’est pour cela que je ne les mangerais point. Ce sentiment, ce n’était pas de la pitié, je dirais plutôt… de la compassion. Je ne voulais pas qu’une personne innocente soit victime, comme je l’avais été. J’aillais redonner richesse à cette famille, mais j’allais aussi protéger leur fils, le protéger de ce père irresponsable et sans cœur…

En parlant de ce dernier, il me supplia de ne rien dire de cette mésaventure à son fils. Je le ferrais, mais pas pour lui. Je le ferrais pour conserver l’esprit du plus jeune. L’homme partit alors, préférant ne pas assister au moment où l’on scellerait le pacte.

J’approchai alors ma main gauche de la tête du jeune, la posant sur sa tempe. Heureusement qu’il était profondément endormit par le chloroforme –depuis mon arrivé ici j’avais sentit l’odeur forte du produit-. Sceller un pacte était une chose presque aussi douloureuse que de devenir un démon de ce que j’avais lu. A vrais dire, j’étais plus guidé par mon instinct que mon esprit… Je regardais la scène, le sceau se graver sur ma main et la tempe du jeune…

C’était ainsi que c’était scellé notre pacte, qui te lis toi et moi jusqu’à ta mort. Mais ne pense pas qu’avec que cela tu deviendras mon maitre, tu es encore loin d’apprivoiser ma peste.

Le père du jeune Lord pouvait voir un symbole mystique se dessiner sur le sol. Un pentacle apparut sur le planché poussiéreux de la pièce. Le coeur de l'homme d'affaire s'accéléra tandis que le démon apparaissait devant lui. "Enfin! Enfin" jubila le père d'Ewen! Il pourrait enfin mettre ses plans à exécution! Ce dernier se voyait déjà avec de l'or et des diamants jusqu'aux genoux! Tss...actuellement, il ne pensa pas une seul seconde à son fils, au fait qu'il l'avait estropié à vie! A cette époque, on pouvait aisément mourir à cause d'une blessure pareille! Il pourrait très bien développer une infection qui le tuerait à petit feu en quelques jours seulement!
Mais non! Cette idée ne lui effleura pas même l'esprit! Lui tout ce qui l'intéressait c'était de pouvoir échapper à la soupe populaire!

Ewen n'avait jamais été vraiment proche de ses parents, comme bon nombre d'enfants de nobles! Ces derniers étaient plutôt occupés à travailler plutôt que de développer leur instinct paternel ou maternelle avec leurs rejetons. Cela donnait lieu à des relations d'une incroyable froideur. Néanmoins, le jeune homme ne se serait jamais douté une seule seconde que son père, sa chaire et son sang allait le mutiler de la sorte pour ensuite le donner à une créature maléfique pour de l'argent! Heureusement que le jeune garçon était inconscient, sinon il serait probablement devenu fou...fou de douleur et fou d'incompréhension quant au geste de son géniteur!
Étendu sur le sol poussiéreux, le visage couvert de sang, Ewen gisait dans sa chemise de nuit blanche, complètement inconscient du spectacle qui se déroulait à côté de lui.

"Fais ce que tu veux de lui démon...il est à toi."

Lâcha froidement monsieur VanHorn en jetant un regard froid et hautain à son fils. Puis il décida de ne laisser le démon faire ce qu'il avait à faire, fuyant comme un couard pour ne pas voir la marque se poser sur son fils. Ewen ne sentit rien lorsque le démon lui apposa le sceau sur sa peau. Ainsi il était lié à ce démon contre son gré, sa vie était liée à la sienne.
Le chloroforme était un produit très efficace mais l'effet volatile qu'il avait faisait que ses effets ne duraient qu'un temps limité. Un majordome, monta en trombe dans le grenier pour remettre le jeune maître dans son lit. Concernant le "secret", il ne pourrait rien révéler car ce dernier allait suivre ses maître en voyage dans quelques minutes, il ne pourrait donc rien révéler. Il regarda le démon avec un air fière puis s'inclina

"Je vous en supplie...Prenez soin du jeune maître."

Puis il emporta le jeune homme pour le déposer dans son lit...il allait avait juste eu le temps de déposer une bassine d'eau chaude, des bandes et du coton pour faire les soins de l'oeil du jeune homme mais ses maître l'appelèrent aussi, il n'eut pas même le temps de nettoyer sa plaie. Il espérait sincèrement que le démon s'occuperait de ça. Suite à quoi, il partit à la suite de ses maîtres pour disparaître.

Après le pacte, j’eus à peine le temps de reprendre mon apparence d’antan, mes yeux brillants encore de la légère teinte rosée, qu’un domestique entra en trombe dans la pièce. Cet homme devait avoir la quarantaine, penchant vers la cinquantaine d’après moi. Il me regarda de haut en bas et se fut avec surprise que je le vis se courber devant moi, me suppliant avec politesse de m’occuper du « jeune maitre ». Diantre, comme si je n’avais que ça à faire, j’épargnais son âme c’était déjà bien. Par la suite, il porta le frêle corps tremblant du jeune borgne jusqu’à la chambre de se dernier, je le suivis sans un mot, une expression morne sur mon visage. J’étais désormais lié par un pacte à ce gosse, cela ne m’enchantait guère, mais il fallait faire avec. J’allais sûrement faire mon devoir de démon et redonner richesse à cette famille, ne demandant qu’une seule chose en retour, non pas l’âme du petit, mais le fait qu’on ne lui touche jamais un mot de ce qui c’est passé… Un léger sourire se dessina sur mon visage.. et aussi le fait que cet homme se comporte en parent exemplaire, le menaçant que je mangerais sont âme s’il fait un faux pas, ça lui fera les pieds. Enfin, au moins toute cette histoire a le mérite de m’occuper un peu, car je ne cache pas le fait que je m’ennuis au possible durant ces longues années à rester enfermé, ne faisant rien d’autre que lire et réfléchir.

Tandis que j’étais plongé dans mes pensées, le domestique s’affairait en vitesse à préparer tout ce qu’il fallait pour les soins du jeune. Cependant ses maîtres l’appelèrent et il dût quitter son jeune maître pour venir accompagner les dirigeants de la maison. J’eus la curiosité de jeter un coup d’œil par la fenêtre et je lâchai un long soupire, on était déjà le matin. Un pitoyable gémissement parvint à mes oreilles, reportant mon attention vers le jeune –je me refuse de l’appeler maître-. Il était vraiment dans un pitoyable état et le sang coulait encore de la plaie grande ouverte. Je n’avais strictement aucune envie de m’occuper de lui, mais d’un autre côté je ne voulais pas me retrouver avec un corps sans vie. Je retins un léger frisson à cette pensée tandis que je m’approchais lentement du corps encore endormit de l’enfant. Même dans son sommeille engendré par le chloroforme son visage se tordait de douleur. Je posai alors un regard sur l’orbite vide de son contenant avec un froncement de sourcil prononcé. J’avais déjà vu des choses bien pires durant ma vie et ma mort, mais je ne pus m’empêcher de grimacer à la blessure suintante de sang. L’odeur ne m’attirait plus du tout maintenant que j’avais repris mes esprits, au contraire, elle me répugnait. Je m’hâtai alors à m’occuper de cette blessure, arrêtant avec mal l’hémorragie avant de la nettoyer. Je n’étais pas doué en médecine à la base, mais un démon a tous de même des capacités requises et ceci pour tout et n’importe quoi… excepté la cuisine, certes on sait cuisiner, mais nous n’avons pas la même notion de gout que les être humains, donc ceci est très difficile pour nous de faire des plats gouteux. [HS : Je ne fais que répéter les mots de Sebastian dans le manga à propos du gout.] Une fois ceci terminé et que je jugeais les soins apportés correcte pour le maintenir en vie et faire en sorte que la plaie ne s’infecte pas, je recouvris cette dernière par un bandage, donnant un air encore plus chétif au garçon. Par la suite, je m’assis au bout de lit, réfléchissant à un moyen simple et rapide de redonner richesse à cette famille et le temps passa s’en que je m’en rende compte… effectivement, je commençais à perdre peu à peu sa notion.

Le jeune lord ne se rendit pas compte qu'il avait été transporté jusque dans sa chambre puis soigné par les mains du démon. Si seulement toute cette machination n'était qu'un cauchemar...mais non, et le pire restait à venir. Le reste de la nuit passa et le jeune homme ne tarda pas à sentir une douleur atroce le réveiller. Par réflexe Ewen ouvrit ses yeux, cela lui provoqua d'avantage de douleur encore! Il plaqua sa main contre son oeil absent et se mit à hurler de douleur.

Il avait beaucoup pâlit et semblait maintenant presque gris! Une pellicule de sueur perlait sur son front tandis qu'il serrait les dents pour ne pas s'évanouir! Le jeune homme était complètement perdu et désorienté! Qu'est-ce qui avait put lui arriver? Qu'est-ce qu'il s'était passé? Pourquoi avait-il mal comme ça?
Ewen avait sentit qu'il avait un bandage sur un de ses yeux! Alors, sans se rendre compte de la présence du démon dans sa chambre, le jeune lord se redressa alors brusquement puis essaya de se mettre sur ses jambes pour pouvoir se regarder dans son miroir qui n'était pas très loin.

"Arg!!! Qu'est-ce....qu'est...qu'est-ce qui m'arrive!?"

Hurlait-il avec colère tandis qu'il s'accrochait à sa sable de nuit pour se relever! Chaque mouvement de tête lui provoquait de terribles douleur au niveau de son oeil et à l'intérieur de sa cavité oculaire. C'était insupportable! Jamais il n'avait éprouvé cela! Les larmes lui montèrent aux yeux. Tss il se maudissait intérieurement d'être aussi faible!

Puis il se traina jusqu'à atteindre le fameux miroir. Là il se regarda et vit qu'il avait bel et bien un bandage sur l'oeil gauche. De rage, le gosse cogna avec rage contre le meuble sur lequel il y avait le miroir.

"Qu'est-ce qu'il s'est passé bon sang?!"

Puis dans le reflet de son miroir, il le vit. Un jeune homme blond dont il n'avait pas remarqué la présence à cause de son état. Ewen fit alors volte face et vociféra:

"Toi! Qui es-tu? Qu'est-ce que tu fais ici?"

Jamais le jeune homme ne l'avait vue. Etait-il un nouvel employé récemment engagé par ses parents? Cela n'aurait pas été étonnant vue qu'ils changeaient de personnel tous les quatre matins. Le jeune noble voulut s'avancer vers le nouveau venu mais le sol se déroba sous ses pas et il tomba sur le sol.