C’était un matin, brumeux, comme presque tous à Londres. Il était très tôt et lui, il se tenait devant cette boutique funèbre, le peu de passant qu’il y avait dans cette rue malfamée le regardé de travers ou bien… d’une façon indescriptible tellement que c’était bizarre, entre l’apitoiement, la surprise et une envie de chaire fraîche si l’on pouvait dire. Non ce n’était pas que des gens bizarres qui traînaient ici, tout le quartier était quelque peu étrange si l’on pouvait dire. Entre le mélange macabre de l’exquise odeur de la mort et celle des épices orientales et le fait de voir des personne se livrer aux plaisirs de la chaire dans des rues sombres où nombreux morts ont dû pourrir…. L’atmosphère était réellement étrange, mais ceci ne le dérangeait point, il aimait cet univers de détraqué et il trouvait cette enseigne bordée de crânes humains et où l’odeur putride de la mort se concentrée, tout simplement… sublime. Un petit sourire enfantin aux lèvres, il se dirigea vers l’intérieur de la boutique…

Mais pourquoi se trouvait-il ici tandis que normalement il devrait se livrer à sa tâche favorite, celle de jouer le grand-méchant loup ?

Tout a commencé il y a quelques jours de cela. Dans le monde des Shinigamis, au combien ennuyant pour sa petite personne, au combien ennuyant pour un enfant innocent comme lui.

Alors qu’il rentrait du sale boulot, comme toujours couvert de sang, fier avec un long sourire au lèvres, tout comme un enfant qui revenait après avoir jouer, couvert de boue, sachant pertinemment qu’on ne lui dirait rien. Il se posa tranquillement sur une table censée être ici pour se sustenter, effectivement il était dans la cafétéria. Cependant il ne prit strictement rien à manger, il posa juste son hallebarde sur la table, couverte de sang et de morceau de chaire ici et là, et il se mit donc à l’astiquer, pour la faire briller comme neuve. Lui il avait la classe avec sa belle hallebarde, tandis que les autres avaient des ridules accessoires de jardinage. Enfin… Il continua donc de s’occuper de son bijou… C’est alors que, les oreilles baladeuse, il entendit une conversation entre deux novices, il les connaissait très bien, c’étaient les seuls qui arrivaient à se plaindre encore plus que lui :

- Encore et toujours plus de travail… Soupira l’un.

- Sûrement encore à cause de lui… Soupira l’autre.

- Qu’est ce qui lui prend de donner des informations capitales à de simples humains tout de même ! Ragea l’un.

- Et contre un prix ridicule en plus, le légendaire me déçois beaucoup ! S’exclama l’autre.

- Après tout, il ne doit que s’amuser, la vie d’en bas est tellement ennuyante. Essaya de justifier l’un.

- Tu as sûrement raison, mais après tout le boulot retombe sur nous. Soupira l’autre.

Faith aimait beaucoup écouter les discutions, surtout que parfois il tombait sur des choses très « personelles », ce qui, il devait bien l’avouer, était particulièrement intéressant. Cependant, ceci l’était encore plus, et d’un tout autre point de vue… Son hallebarde toute propre, il se mit donc à sautiller vers les grincheux, tout sourire, avant d’enlacer le bassin de l’un avec ses petits bras frêle, le regardant tout joyeux :

- Vous parlez du légendaire Undertaker ? Vous savez où il se trouve ? Demanda-t-il d’un ton enfantin et enjoué.

Les deux rigolèrent :

- A Londres, dans une boutique du même nom se trouvant dans l’Eastern districts mon petit. Ricana l'un des deux en lui ébouriffant les cheveux.

-Merciiiiiii beaucoup !!! S’exclama-t-il alors avant de trottiner tel un petit enfant pressé vers la sortie, non sans piquer une sucrerie au passage.

Il retournait donc… travailler, enfin non, pas pour cette fois. Une fois à l’abri des regards, il afficha un long sourire sadique, baissant légèrement la tête, le reflet de ses lunettes cachant l’éclat de folie qui se trouvait dans ses yeux à se moment ci, tandis qu’il croqua dans la part de fondant au chocolat avec ses petites dents pointues. Ceci était réellement intéressant… Il se recoiffa, avec son petit air fier. Après tout, beaucoup de légendes tournaient autour de l’Undertaker, certain disaient qu’il était mort, d’autre, disparut, mais il s’avérait exacte qu’il s’était recueilli dans le monde d’en bas. Shinigami qu’il était, il avait réussit à se libérer de ses obligation envers la mort, comment avait-il fait ? Peut-être qu’en sachant cela, il pouvait « le » revoir… l’espoir fait « vivre » comme ont dit.

Il se retrouvait donc là, dans cette boutique lugubre, remplis de cercueils de toute taille et d’autre objets liés à la mort tel les urnes ou l’on placé les cendres du défunt ou des pierres tombale rendant hommage au père, au fils, au cousin, à l’oncle, au mari... enfin à toute la famille. Il trouvait la boutique, non pas terrifiante, mais sublime, cette dernière plongée dans le noir, renforçant l’atmosphère déjà bien macabre. Traînant son hallebarde sur le planché, créant un bruit sourd qui se répercuta dans toute la boutique, il avança vers le comptoir, où… il n’y avait personne… Il prit alors sa petite voix enfantine :

- Y’a quelqu’un ? Demanda-t-il tel un petit enfant qui s’était perdu.

Un léger rire composé de « hi, hi » résonna dans la salle…